CONTINENTAL, même pas 50%… !

Publié le par SUD-chimie de FLINT Group

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Des "solutions professionnelles ou personnelles" ont été trouvées pour 487 des 1.113 salariés de l'usine Continental de Clairoix, fermée début 2010, a indiqué vendredi la direction de l'entreprise spécialisée dans les pneumatiques.

A six mois de l'échéance du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), cela fait donc une proportion de 43% de salariés, alors qu'au terme d'un accord syndicats-direction de juillet 2009, un objectif de 80% des salariés reclassés à au moins 80% de leur ancien salaire brut avait été mentionné.

La direction a affirmé que cet objectif de 80% de reclassements ne figurait pas dans le document final du PSE mais qu'elle avait "la volonté d'aboutir au maximum de reclassements de salariés de Clairoix".

Parmi les 487 cas "solutionnés", on compte 182 CDI, 108 "projets personnels", 83 CDD ou intérims longs, 75 créations ou reprises d'entreprise, 14 mobilités internes, 15 retraites et 10 invalidités.

Le directeur des ressources humaines de Continental/Clairoix, Philippe Bleurvack, a mis en valeur au cours d'un point de presse à Compiègne (Oise) "les caractéristiques du marché local de l'emploi qui imposent le passage préalable par des périodes de CDD et d'intérim avant une embauche en CDI. Cela n'est pas toujours été simple à faire accepter", a-t-il souligné.

Il a toutefois considéré comme "encourageant" le nombre de formations longues (140 terminées, 72 en cours) qui devraient, selon lui "porter leurs fruits" prochainement. Un bilan définitif de l'accompagnement et du reclassement des salariés sera fait à la fin du congé mobilité, le 31 décembre 2011.

Au total, un budget de 4,5 millions (dont un gros montant pour altédia?) d'euros est consacré à des actions de formation pour un total de 585 salariés, a-t-il fait remarquer.

Des aides sont par ailleurs fournies pour encourager la mobilité des salariés vers des bassins d'emploi ou entreprises recherchant ce type de qualifications : il a cité Toyota à Onnaing (Nord)(qui n'embauche pas), Michelin à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) et les industries aéronautiques dans la région de Toulouse.

En avril dernier, quelque 520 anciens salariés de Continental/Clairoix ont démarré une procédure devant les prud'hommes en estimant que Continental n'avait pas respecté ses obligations de reclassement.
Ils réclament des dommages et intérêts en réparation du préjudice subi du fait du caractère illicite, selon eux, des suppressions de postes.

Ces licenciements étaient «fondés prétendument sur un motif économique qui n'existe pas», a affirmé leur avocate, Marie-Laure Dufresne-Castets.

Elle justifie aussi cette procédure, engagée en septembre dernier, par le fait que Continental n'a pas respecté, selon elle, «ses obligations de reclassement».

Invoquant des surcapacités de production, l'équipementier allemand avait annoncé en mars 2009 la fermeture de l'usine de Clairoix, intervenue début 2010.

Après un conflit social de plusieurs semaines, les syndicats et la direction étaient arrivés à un accord en juillet 2009 sur un plan de sauvegarde de l'emploi prévoyant notamment l'octroi d'une prime extra-légale de 50.000 euros à chaque personne licenciée et l'objectif de reclasser 80% des salariés à au moins 80% de leur salaire brut.

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