Conti, on ne lâche rien.........

Publié le par SUD-chimie de FLINT Group

Merci à SUD-éduc Oise et à SUDchimie de Flint pour leur présence et la représentation de Solidaires Oise.
A noter également la participation de SUD-rail, SUD-PTT, et quelques Solidaires venus de la région parisienne ainsi que Christian Mahieux pour l'US Solidaires nationale.
(Reportage complet avec photos dans le pdf : bouton clic01).

Prison avec sursis requise
contre Xavier Mathieu.
Non, le pouvoir n'abdique JAMAIS lorsqu'il s'agit de mâter une rébellion,
quelle qu'elle soit.   La preuve ?

Le porte-parole des Conti était jugé le 03 mai 2011 pour avoir refusé de donner son ADN.
A la suite de sa condamnation en 2010 à 4.000 euros d'amende par la cour d'appel d'Amiens pour sa participation à la dégradation de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009, le syndicaliste avait refusé de se soumettre à un prélèvement de son empreinte génétique.
Le jugement a été mis en délibéré au 28 juin.

Solidaires et tous les SUD sont depuis le début aux côtés des Conti. Nous constatons effectivement un acharnement contre ce mouvement de colère et de solidarité d’une grande ampleur « intolérable » envers la fermeture de ce gros site, pour des motifs de cannibalisme financier. 1200 personnes sur la paille, sans compter les métiers connexes et de sous-traitance qui y étaient attachés, une région sinistrée. Il reste un nombre incroyable de salariés-es qui sont encore dans la galère et qui risquent malheureusement encore d’y rester.
De plus cette fois SUD-Solidaires s’offusque du fichage ADN de tout militant syndical ou associatif dés lors qu’il est soupçonné de… troubler l’ordre public.
En réalité c’est une atteinte grave au droit d’expression, au droit de manifestation, au droit de défendre les acquis des travailleurs. On vit désormais dans un monde où tout doit être aseptisé, un monde ultra-sécuritaire, où chacune et chacun ne fume pas, ne boit pas, ne se drogue pas, ne baise pas, n’élève pas la voix, etc.
Un peuple de moutons bien laineux pour tenir au chaud notre monde « irréprochable » d’actionnaires du capitalisme.

Alors bien sûr il reste des irréductibles, … des syndicalistes ! Un monde d’incontrôlés, d’irresponsables qui peinent à rentrer dans le moule totalitariste sarkozien. Alors de ses petites mains et du haut de ses 1m56 il essaye de nous broyer.
Pour SUD-Solidaires comme pour tout ce millier de gens présents ce jour là, ainsi que les 7000 qui ont signé la pétition qui continue aujourd’hui, c’est une humiliation et une atteinte à la dignité de tout militant. Que l’on arrête de vouloir transformer en délinquants ceux qui ont le courage de se battre pour le droit des travailleurs dans ce pays. Oui malgré l’individualisme outrancier que l’on nous a bien inculqué depuis des décennies, heureusement il existe encore des braves pour continuer de penser que c’est par l’action collective que l’on défend et que l’on acquiert.

Xavier, on sera avec toi jusqu’au bout !
« On ne lâche rien » comme l’ont entonné tous ces braves qui t’ont soutenu…


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Le film de la journée :

Ce 03 mai, Xavier Mathieu, le syndicaliste a déjà gagné la bataille de la mobilisation !
De 800 à 1000 personnes sont en effet venues à Compiègne soutenir l’ex-employé de Continental. Parti de la Gare, le cortège des manifestants a ensuite occupé « royalement » durant la journée la place du château, à vingt mètres du tribunal.
La pétition internet avait déjà réuni elle même plus de 7000 signatures, demandant la relaxe.

Xavier Mathieu a été soutenu par des centaines de syndicalistes venus de métropole (CGT – SUD_Solidaires – FSU – Confédération Paysanne ) et de Corse, comme de Nouvelle-Calédonie ou encore de Martinique. Plusieurs personnalités de gauche ont participé à la manifestation, dont Jean-Luc-Mélenchon (PG), Marie-Georges Buffet (PCF), Olivier Besancenot (NPA), Jean-Marie le Guen (PS), Nathalie Arthaud (LO), etc, dénonçant « le fichage et la criminalisation du mouvement social ».

C’est le poing levé que Xavier Mathieu est ressorti du tribunal correctionnel de Compiègne, vers 15h30. Le leader emblématique des salariés licenciés de l’usine Continental de Clairoix devra attendre le 28 juin pour savoir s’il est condamné ou relaxé, après avoir refusé de donner son ADN à la police en juillet 2010, …plus d’un an après les faits !
A la barre, il a expliqué avoir «désobéi à cette loi injuste» qu'il estime «liberticide et totalitaire».
En théorie, Xavier Mathieu risquait jusqu’à un an de prison ferme et 15000 € d’amende pour ce refus de prélèvement d’ADN. Mais Ulrika Delaunay-Weiss, procureur de la République de Compiègne, a requis un mois de prison avec sursis.

L’avocate du militant CGT, Me Marie-Laure Dufresne-Castets, a déposé des conclusions d'illégalité, affirmant qu'un décret donne la capacité au parquet de convoquer ou non en vue de tels prélèvements. « Par principe, je crois que nous ferons appel en cas de condamnation, quelle que soit la peine prononcée », confie l’avocate à l’issue de l’audience. Pour la défense de son client, cette dernière a notamment fait venir à la barre une spécialiste des populations humaines à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Objectif : prouver que les prélèvements d’ADN effectués par la police — qui peuvent aussi révéler des informations sur les origines ethniques ou les prédispositions à la maladie des personnes — constituent une atteinte aux libertés individuelles.

Le procureur, Ulrika Delaunay-Weiss, a réfuté cet argumentaire. Elle a expliqué que le décret incriminé porte sur des modalités administratives et le délai de transmission des prélèvement au FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques). « Cette demande de prélèvement d’ADN est légale et fait suite à une dégradation de biens d’utilité publique, le saccage de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril 2009 ».
« Ce n’est pas le syndicaliste qui est jugé mais le citoyen », a affirmé la procureur.
Créé en juin 1998 pour recenser l'ADN des condamnés définitifs pour des infractions sexuelles, le fichier national automatisé des empreintes génétiques a été étendu en 2001, 2003 et 2010 à de nombreux autres « crimes et délits ».

Xavier Mathieu a estimé quand à lui que sa présence au tribunal était uniquement politique : « Je suis persécuté. On s’attaque au syndicaliste qui défend les salariés, mais j’estime que je n’ai rien à faire dans un fichier entouré de violeurs ou de pédophiles. J’ai 46 ans, je suis père de trois enfants et je ne suis pas un criminel. Si j’étais accusé de viol, je donnerais mon ADN pour me disculper. Mais là, je ne mérite vraiment pas ça », s’est-il défendu.

En attendant la décision du tribunal, Xavier Mathieu envisage de poursuivre son combat aux côtés des ex-salariés de Continental. Plus de 600 d’entre eux ont décidé de dénoncer le caractère économique de leur licenciement devant le tribunal des prud’hommes et autant sont toujours à la recherche d’un emploi après la fermeture de leur usine.
L'usine de pneumatiques Continental de Clairoix a fermé début 2010, entraînant la suppression de 1.120 postes. Les ouvriers avaient obtenu 50.000 euros d'indemnités de départ extra-légales.

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